Après avoir été ignoré par les trois équipes les plus susceptibles de le repêcher, le Québécois Phillippe Aumont a finalement été sélectionné au 11e rang par les Mariners de Seattle, jeudi à Orlando.
Aumont devient donc le premier joueur originaire de la Belle Province à être choisi en première ronde lors de l’encan annuel du baseball majeur.
Seuls les lanceurs gauchers Adam Loewen, un quatrième choix des Orioles de Baltimore, et Jeff Francis, un neuvième choix, tous deux en 2002, ont été repêchés à un rang plus élevé parmi les joueurs de baseball canadiens.
Aumont, que plusieurs experts voyaient avec les Orioles de Baltimore, les Nationals de Washington ou les Diamondbacks de l’Arizona, a vu ces dernières équipes lui préférer le receveur Matt Wieters, le gaucher Ross Detwiler et le droitier Jarrod Parker aux cinquième, sixième et neuvième rangs.
"C’est un rêve qui devient réalité, a indiqué Aumont quelques minutes après avoir été repêché. Je ne m’attendais pas à être choisi aussi tôt."
"Au début du repêchage, nous avions ciblé trois lanceurs sur qui nous espérions pouvoir mettre la main et il était l’un d’eux, a déclaré Bob Fontaine, le directeur du recrutement des Mariners sur le site Internet officiel de l’équipe. Nous ne croyions pas vraiment avoir la chance de l’avoir, mais plus le temps passait, plus nous nous disions qu’il pourrait bien se rendre à nous."
Le Québécois a semblé surpris de voir les Mariners le réclamer.
"Ils ne m’ont jamais vraiment approché, a ajouté Aumont. Je suis bien content de me retrouver à Seattle, de grandes vedettes ont évolué pour cette équipe."
Aumont ne sait toujours pas à quel endroit il va évoluer dans les prochaines semaines.
"Phillippe est une lanceur tout en puissance et nous sommes confiants qu’il pourra contribuer aux succès de notre organisation très rapidement", a lancé Fontaine, qui ne s'inquiète pas outre mesure du manque d'expérience du jeune Gatinois.
"Quand on regarde ce jeune homme, son gabarit, on peut imaginer ce qu’on aura entre les mains quand il prendra de la maturité. On ne peut pas faire autrement qu’être excités, se réjouit Fontaine. Comme il vient du Canada, il n’a pas lancé autant que les espoirs américains, mais le calibre de la compétition à laquelle il a fait face est aussi élevé que n’importe qui a fait ses classes aux États-Unis."